2EME EDITION DE L’UNIVERSITE DE LA COPEAM

A Sétif (Algérie), le 5 mars dernier, Mme Khalida Toumi, Ministre de la Culture Algérienne, M. Hamraoui Habib Chawki, Directeur Général de l’ENTV et Président de la COPEAM, Mme Alessandra Paradisi, Secrétaire Général de la COPEAM, M. Bedoui Noureddine, wali de Sétif, ont ouvert la deuxième Université de la COPEAM, qui a réunit, jusqu’au 12 mars environ 80 journalistes télé et radio des Pays du Nord et du Sud de la Méditerranée et même au delà, grâce aux synergies instaurées avec l’ASBU.

A la premier session des travaux ont participé M Roberto Albergoni, Vice Directeur Général de Unimed – Union des Universités de la Méditerranée, et Mme Antonella Tarquini, correspondante à Alger de l’agence de presse italienne ANSA.

Organisées depuis 2 ans grâce au support de la télévision algérienne ENTV, les rencontres ont pour objectif de créer des échanges journalistiques autour d’un thème, cette année celui de la conservation et la protection du patrimoine culturel et archéologique de la région de Sétif.

A travers des reportages télé et radio les journalistes ont explorer les aspects visibles du patrimoine historique sétifien et de la région, pour tenter de replacer la logique de cette mémoire dans la perspective du développement culturel et économique d’aujourd’hui.

L’Université a réalisé un document télé de 31 minutes, comprenant 10 reportages et 4 plateaux de lancement, et un reportage radio de 12 minutes.

Les dix thèmes de reportage de télévision traités sont :
1. Le site de Djemilla, l’histoire de sa découverte, sa valorisation et les difficultés de son entretien aujourd’hui
2. La difficulté de préserver les fouilles et de conserver les vestiges face aux nécessités de l’urbanisation
3. L’histoire de la statue d’une naïade dont la tradition populaire à Sétif s’est emparée
4. Le défi du développement touristique
5. L’architecture française dans la ville de Sétif et son influence sur les modes de vie
6. L’héritage de l’histoire dans l’artisanat algérien à travers la poterie, les tissages, les mosaïques, les tatouages…
7. L’exploitation de la mémoire des objets à travers la reproduction à des fins commerciales
8. La mise en valeur des vestiges byzantins et musulmans par les archéologues algériens après le travail effectué sur la mémoire latine et romaine par les archéologues français
9. La mémoire douloureuse des évènements de Mai 1945
10. Les sites préhistoriques – Ain Hanech et les collections du musée

Le reportage radio est également effectué sous le thème « Sétif, ville mémoire ».

En 2006 les encadrants, qui ont suivi de près le travail des 10 équipes TV pendant les tournages, les montages et à travers plusieurs conférences de rédactions, ont été assuré par RAI News 24 (Fabrizio Biamonte, rédacteur en chef adjoint) par la HRT (Daria Marjanovic, rédactrice en chef de Bonjour la Croatie – Breakfast Television), par CFI (Frédérique Lantieri, Chef d’édition, France 2 ; Danielle Jeammet, rédactrice en chef Mediterraneo ; Abdelali Joudi, journaliste France 3 Ile de France ; Philippe Montoisy, rédacteur en chef adjoint, France 2 ; Marie Agnès Peleran, journaliste France 3 Méditerranée ; Sampiero Sanguinetti, Directeur de l’antenne France 3 Corse, France 3), par la COPEAM (Massimo Loche, ancien Directeur Adjoint de RAI NEWS 24).

Pour la Radio, les deux experts ont été mis à disposition par RFI (Ahmeed Benraad, chef de service) et par Radio France (Jean Paul Luciani, journaliste producteur Fb-RCFM ).
Les 68 professionnels, journalistes tv et radio, cameraman et monteurs, représentaient 18 Organismes radiodiffuseurs de 14 différents Pays: CIP (Algérie), ENRS (Algérie), ENTV (Algérie), ERT (Grèce), ERTU (Egypte), ERTT (Tunisie), France Télévisions, HRT (Croatie), Radio Roumanie, Radio Marocaine, RTVM (Mauritanie), TVM (Maroc), TVR (Roumanie), TV Soudan, TV Sultanat d’Oman, TV Syrie, Yémen TVR, JRTV (Jordanie).

La parfaite organisation logistique et le généreux accueil assuré par l’ENTV, et le soutien du Ministère de la Culture de l’Algérie, et de la Wilaya de Sétif, ont permis de créer une ambiance particulièrement chaleureuse et amicale.

Apprendre à travailler ensemble, échanger expertise et connaissances, croiser les regards : le succès de l’Université de la COPEAM, et la qualité des produits réalisés par les journalistes témoignent d’une collaboration réalisable et concrète entres les professionnels de l’audiovisuel.Ils ont dit de la 2ème édition de l’Université de la COPEAM :
« Je salut de tout mon cœur l’université de la COPEAM, qui m’a offert cette occasion de connaître et communiquer avec l’autre, et de suivre les traces d’une civilisation très ancienne et très riche, dont nous, les hommes des média, jouons un rôle primordial à la conserver. »
Karim Khammouma, Monteur ERTT

« COPEAM University is more than a team building. It helps people communicate with each other, it opens their minds and make them better persons. I’m sure that on the future I will work again with the professionals which with I become friend »
Anna De Hillerin, journaliste TVR

« je remercie la COPEAM de l’occasion qui m’a été donnée de connaître tous ces journalistes, des professionnels dont j’ai aussi beaucoup appris, sans parler de l’amitié qu’ils nous ont manifestée pendant toute cette semaine »
Danielle Jeammet, encadrant, France 3 Mediterraneo

«Si quelqu’un voulait avoir un aperçu de la Méditerranée de demain, il aurait dû être à Sétif la semaine dernière à l’occasion de la deuxième Université de la COPEAM. (…) Chaque pierre à Sétif, comme tout autour de notre mer-mère, nous rappelle que nous avons marché à travers des siècles avec les romains, les byzantins, les arabes, pour arriver à ce que nous sommes devenus: gens mediterranea.
(…)Est-ce qu’un roumain peut travailler avec un syrien et un marocain? Est-ce qu’un algérien peut travailler avec un croate et un égyptien? Peuvent-ils arriver à raconter un lieu, partageant une mémoire, des images, des sons? Oui, ils le peuvent.
Est-ce que la Méditerranée peut se raconter à travers ses propres yeux, reprendre son destin dans ses mains, et redevenir protagoniste de son histoire? Oui, elle le peut. »
Alessandra Paradisi, Secretaire général de la COPEA