Editorial

Chers lecteurs,

dans ma capacité de Président de la COPEAM et de Téléliban, j’ai le plaisir de vous annoncer que la prochaine Conférence de notre Association sera accueillie à Beyrouth par la télévision publique libanaise, du 11 au 13 mai 2017.

Par le thème choisi cette année – Narrationditerranéenne: complexités, réponse des médias et opinion publique – nous souhaitons explorer en profondeur la capacité des  Médias  de représenter la Méditerranée d’aujourd’hui, avec son univers de diversités culturelles, religieuses et sociologiques, et d’en offrir une image réelle à leurs publics.

Comme nous tous en sommes conscients, les médias peuvent modeler considérablement les conduites et les opinions politiques. Cette responsabilité est devenue, de nos jours, particulièrement délicate, considérant la complexité du contexte social, politique et économique dans la région  méditerranéenne, où des défis marquants tels que les migrations de masse, les conflits, le chômage répandu, les extrémismes et le terrorisme, la crise environnementale affectent profondément les vies des citoyens ainsi que les processus politiques.

Une communication correcte de ces questions d’intérêt régional est indispensable pour assurer un juste équilibre entre la représentation  médiatique et le débat public, entre le récit des médias et la perception que les citoyens ont de la réalité ; et la précision de l’information passe par des journalistes qualifiés, par la fiabilité des sources, par le respect de la déontologie et, principalement, par l’aptitude des Médias à engager un dialogue avec le public, aussi à travers les réseaux sociaux.

Cette relation on peut la synthétiser dans une petite phrase: from mirrors to movers - à savoir, les médias en tant que reflet ou moteur de la société – qui souligne le potentiel de l’information en terme de responsabilisation et appel à l’action des citoyens.

Ce genre d’approche contribuerait largement à la lutte contre les discours de la haine, les stéréotypes, les clichés et la désinformation, dans la sphère virtuelle comme dans les médias traditionnels, où l’incompétence généralisée des utilisateurs ne soutient pas le dialogue, mais plutôt risque d’alimenter les divisions et l’ ignorance.

Est-ce que la nouvelle forme de journalisme dit constructif peut améliorer la pensée critique et l’engagement civique du public ? Est-ce que le contenu véhiculé par les médias est juste un miroitement de la société ou bien il est capable de la dynamiser?

Ce sont seulement certaines des questions à se poser et, si possible, auxquelles répondre à Beyrouth, où je serai honoré de toutes et tous vous accueillir!

 

                                                                                                                      Talal El Makdessi

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