Interview à Issam EL-AMIR, Président de l’ERTU

Quel rôle la COPEAM joue-t-elle pour l’ERTU?

L’ERTU est un membre fondateur de la COPEAM, grâce à la signature des Statuts de cette dernière, le 13 janvier 1996, durant la Conférence du Caire.
En sa qualité de membre de la COPEAM et de son Comité de Direction, l’ERTU veille à contribuer à la réalisation de l’ensemble des objectifs et des activités de la COPEAM et à en tirer bénéfice, en termes de :
  • promotion de la mission que les médias doivent assurer en Méditerranée ;
  • renforcement des échanges culturels entre les peuples de la région méditerranéenne, à travers la participation aux ateliers et aux sessions de formation visant à consolider la coopération audiovisuelle.
C’est dans ce cadre que la COPEAM a soutenu, tout récemment, le projet de formation aux documentaires culturels organisé par l’ERTU autour du thème de « la préservation du patrimoine humain », du 8 au 13 février 2015.
L’ERTU participe à la conférence annuelle de la COPEAM et à son assemblée générale durant lesquelles une réflexion est faite autour des moyens nécessaires pour le renforcement des liens de coopération entre les membres et le développement des projets de coproduction.

Que pensez-vous du projet “Inter-Rives” comme exemple de coopération dans le domaine de la coproduction?
La COPEAM a développé de nombreux projets de coproduction tels que Kantara, l’émission radiophonique visant à promouvoir le patrimoine humain en Méditerranée et dont la Radio égyptienne est partenaire, aux côtés des radios publiques tunisienne, algérienne, marocaine et française ; Joussour, dans le cadre duquel l’ERTU a été une des chaines coproductrices ; Inter-Rives, un projet auquel l’ERTU participe habituellement et qui porte, chaque année, sur un thème différent d’intérêt commun aux peuples méditerranéens, ainsi qu’à l’ERTU et aux autres télévisions membres de la COPEAM comme, par exemple, les jeunes générations et le sport. Cette coproduction est le fruit d’une coopération réussie entre la COPEAM et l’ASBU et l’ERTU en tire les avantages suivants :
- l’enrichissement de la programmation de la télévision égyptienne avec les documentaires reçus de la part des autres télévisions participantes, grâce à la formule du panier. Ces documentaires permettent également d’avoir un aperçu des différents aspects culturels et des thématiques intéressant les pays représentés dans le projet ;
- le renforcement des compétences du réalisateur impliqué dans le projet grâce à sa participation aux ateliers de coproduction.

Quelles sont les activités qu’il faudrait renforcer dans le cadre de la COPEAM?
Etant donné le rôle joué par la COPEAM dans les échanges entre les télévisions et les radios de la Méditerranée, l’ERTU propose de :
  • renforcer l’offre de formation par l’organisation d’ateliers visant à accroitre les compétences dans les différents domaines (réalisation, photographie, etc..) ;
  • mettre en place plusieurs projets de coproduction avec d’autres télévisions membres, contribuant au développement de la coopération et de la connaissance entre les peuples de la région méditerranéenne ;
  • encourager les échanges de programmes entre les radiodiffuseurs. L’ERTU a mis à la disposition des membres de la COPEAM des programmes sur des questions actuelles en Egypte, tels que les documentaires sur le projet du nouveau Canal de Suez. La radiotélévision égyptienne souhaiterait recevoir des programmes de la part des autres membres portant sur les différents aspects de la vie dans leurs pays, ce qui permettrait à l’ERTU d’enrichir sa programmation en proposant des émissions sur la vie des peuples, tout en faisant connaitre aux autres pays, en revanche, les différents aspects de la vie en Egypte.